En janvier 2001, Christian Carion achève le tournage de son premier long-métrage : Une hirondelle a fait le printemps.
Mathilde Seigner incarne Sandrine, une jeune femme qui quitte la capitale pour s’installer dans le Vercors et se consacrer à l’agriculture. Elle rencontre alors Adrien – interprété par Michel Serrault – dont elle espère acheter la ferme. Et forcément, le choc des cultures et des tempéraments fait des étincelles…
En cours de tournage, la fiction rattrape la réalité : Mathilde Seigner se voit en effet obligée d’accoucher Mouchette, une chèvre qui s’apprête à donner le jour à son premier chevreau. Pour coller au plus près de la réalité, l’actrice a refusé toute préparation avec un vétérinaire. Il s’en est fallu de peu que la scène soit loupée, puisque Mouchette s’est révélée disposée à mettre bas plus tôt que prévu : l’équipe tournait alors une autre scène, et il a fallu remanier le plan de travail dans la précipitation. Le stress et l’émotion de Mathilde Seigner sont ainsi tout ce qu’il y a de plus authentiques. Le même jour, l’actrice joue une autre scène éprouvante, au cours de laquelle elle découvre comment on égorge un cochon. Aussi improbable que cela puisse paraître à la lumière cet épisode, Mathilde Seigner verra son interprétation récompensée du prix de la meilleure actrice romantique lors de l’édition 2002 du Festival de Cabourg.
En revanche, en dépit de deux nominations aux César (Jean-Paul Roussillon – Meilleur acteur dans un second rôle/ Christian Caron – Meilleure première oeuvre de fiction), le film repartira bredouille.
Crédit photos : © Laurence Trémolet – RhôneAlpesCinéma
La Minute Ciné 
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